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Monsieur Tranquille (3 de 3)
À l'automne 1977, la série « Monsieur Tranquille » entre en ondes. Patof est relégué aux oubliettes, car c'est sous les traits d'Eugène que Jacques Desrosiers poursuit son contrat qui le lie à T.-M... Cet automne là, une autre série pour enfants fait son apparition et elle révolutionnera complètement la façon de s'adresser aux enfants, il s'agit de « Passe-Partout »!
En 1978, on tentera de rendre Monsieur Tranquille plus éducatif, mais en vain... La disparition de Patof puis de Tranquille à la télévision marque la fin d'une longue tradition télévisuelle à Télé-Métropole, amorcée 16 ans auparavant avec la série Capitaine Bonhomme.
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Monsieur Tranquille (2 de 3)
Après le succès de son premier simple, c'est maintenant au tour de l'album 33 tours de connaître le même sort. À l'été '77 avec deux disques d'Or à son actif, tout semble désormais possible pour Roger Giguère...
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Édité : 05 octobre 2014 10:15 AM
Monsieur Tranquille (1 de 3)
Voici un nouveau dossier documentant la courte, mais fulgurante carrière de Monsieur Tranquille en chanson et au petit écran. Bons souvenirs!
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Mieux vaut en rire
En 1974, Patof ne fait plus rire tout le monde, en particulier les critiques. Dans une série de billets d'humeur publiée dans La Patrie à l'été 1974, Jacques Desrosiers se vide le coeur...
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Bienvenue à Patofville!
Patofville fête ses 40 ans! L'émission entre en ondes pour la premières fois le 11 juin 1973. Tout d'abord en essai pour l'été, l'émission restera en ondes en septembre... pour y rester jusqu'en 1976.
Les articles de journaux de l'époque ont parlé de cotes d'écoutes record pour une émission destinée aux enfants. Voici l'histoire d'un succès autant pour Patof que pour Télé-Métropole (TVA)!
Une nouvelle série télé, c'est aussi l'occasion pour Patof de lancer un nouveau 45 tours... avec le thème de l'émission! La chanson Patofville est une composition de Gilbert Chénier (qui est aussi scripteur de l'émission) sur une musique originale de François Bernard. La chanson entre sur les palmarès le 1er septembre et y reste 19 semaines atteignant la 15e position!
En face B de ce nouveau 45 tours, on retrouve une chanson déjà parue, L'éléphant Tic-Tac. Sûrement par crainte que cette chanson passe inaperçue et qu'on croit qu'elle aurait mérité de se retrouver en Face A, les disques Campus font paraître un nouveau 45 tours destiné aux DJ et qui contient une version mono de la chanson avec un « mixage différent ». Et oui, une rareté dans la discographie de Patof!
En juillet 1973, paraît l'album Patofville – Patof chante pour toi, il s'agit déjà du huitième album de Patof! Il aura beaucoup de succès, comme les précédents d'ailleurs et fait son entrée sur les palmarès de vente en mars 1974. La machine est lancée!
« Patof est un clown très naturel et, si les enfants l'ont adopté, c'est qu'il leur ressemble. Patof est bon, généreux, naif, doux, tendre. Il est triste parfois. Il est aussi très heureux. C'est le portrait d'un enfant. C'est peut-être aussi le mien; il me ressemble un peu intérieurement. » - Jacques Desrosiers
Édité : 21 décembre 2013 5:36 PM
Les dernières années (1 de 3)
À 55 ans, Jacques Desrosiers dresse le bilan d'une carrière somme toute bien remplie. Patof est toujours bien présent dans le coeur de ceux qui l'ont connu à l'époque et Desrosiers a récemment participé à deux films : Le party (1990) de Pierre Falardeau, puis La Florida (1993) de George Mihalka.
Malheureusement, au cours des 3 années qui vont suivre, on fera très peu appel à ses talents. Il s'agit d'une fin de carrière un peu triste pour un artiste qui aura consacré sa vie à divertir les gens.
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Le grand retour de Patof (4 de 4)
Patof est porte-parole de la Fondation Rêves d'Enfants pour la saison '90-'91. Il s'agit d'un dernier tour de piste pour le clown qui aura tout au long de sa carrière été présent auprès des enfants malades, même si ce ne fut pas très médiatisé.
À suivre prochainement sur le blogue, une nouvelle série intitulée « Les dernières années »... À bientôt!
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À l'été 1990, Jacques Desrosiers nous présente le concept de L'univers de Patof. Malheureusement, le projet ne trouvera jamais de diffuseur. Cela ne freine cependant pas les apparitions publiques du clown, qui deviendra même porte-parole pour la Fondation Rêves d'Enfants.
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Journal, 17 août 1972 / 15 oct 1972 / 4 fév 1973 / 25 mars 1973 > Et
ce qui devait arriver arriva...
Le grand retour de Patof (2 de 4)
Après la participation de Patof au Gala Métrostar, tout s'enchaîne pour Jacques Desrosiers qui commence à parler d'un projet télé concret mettant en vedette Patof. En juin, certains hebdomadaires se risqueront même à parler de la mise en ondes de L'univers de Patof pour l'automne...
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Le 7 septembre 1974, La Presse annonce une série de trois articles dans lesquels Pierre Ouimet « étudie » le phénomène Patof. Avec des photos de Patof en première page, ces articles ébranleront grandement Jacques Desrosiers, qui en fera d'ailleurs état dans sa biographie parue en 1981 :
« (...) un médium d'information comme La Presse, consacra une série de sept articles pendant une semaine, sur le phénomène Patof et, durant sept jours, on pouvait voir la photo du clown, avec des titres aussi signifiants que : "Patof exploite-t-il les enfants?" Je ne comprendrai jamais pourquoi, quand on parlait d'exploitation du clown, par rapport aux enfants, les magasins regorgeaient de produits "made in U.S.A." avec tous les personnages de Disney? Et, je ne comprenais pas non plus que dans le hall d'entrée de la Maison de Radio-Canada, on retrouvait un kiosque où l'on vendait des produits tirés des émissions enfantines telles que Bobino, Nic et Pic... etc...? (...) L'erreur de Patof, c'est que lui, il vendait beaucoup! ».
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ce qui devait arriver arriva...
Le grand retour de Patof (1 de 4)
Ayant fait quelques télé en 1988, Patof est remis sur la sellette grâce au passage de Jacques Desrosiers à l'émission Jeunesse d'hier à aujourd'hui en février 1990. Avec une participation au film Le Party et à la série télévisée L'amour avec un grand A, Jacques Desrosiers effectue ici un véritable comeback.
Patof exploite-t-il vos enfants? (1 de 3)
Début '73, la commercialisation de Patof soulève un tollé de critiques.
« Pas de la part du public mais de la part de certains journalistes »,
écrivait Jacques Desrosiers dans son autobiographie. Il ajoutait : «
L'erreur de Patof, c'est que lui, il vendait beaucoup! Alors, je crois
que venant de là, ça a pu attirer une certaine jalousie. »
On
aurait sans doute voulu que Patof soit aussi éducatif que Bobino ou
aussi pieux que Monsieur Surprise et Maman Fonfon, mais on a peut-être
oublié que derrière le maquillage de Patof se cachait un fantaisiste,
comédien et chanteur... Alors, avec toutes ses faiblesses et ses
défauts, mais avec également tout son talent et sa sensibilité, Jacques
Desrosiers a créé un personnage authentique et, malgré tout ce qu'on a
pu en dire, que les enfants ont tout de suite adopté sans condition.
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Monsieur Tranquille ou Tannant?
Monsieur Tranquille, l'arme de destruction massive de Télé-Métropole pour concurrencer Patof (qui appartenait exclusivement à son interprète, Jacques Desrosiers!) a donné naissance, en plus de disques, albums à colorier, posters et casse-têtes, à une série de bd illustrées par Henri Desclez et scénarisées par Claude Leclerc.
Ce dernier fut l'élève de Gilbert Chénier en 1975 sur les séries télévisées Patofville et Patof raconte, il le remplaça complètement à son décès en septembre 1975. Même si cette année Leclerc composa de très jolies chansons pour les personnages de Patofville (Patof raconte, Ma moustache, Quand mon téléphone sonne, Bonjour Monsieur Polpon, Je me promène en patatomobile), il ne sut jamais vraiment perpétuer la féérie originale créée par Chénier.
Leclerc fut ensuite recherchiste pour la série télévisée Patof voyage (1976-1977) où Monsieur Tranquille fut incarné en tant que marionnette (ce personnage de « bruiteur » ayant originalement été créé dans la série précédente, Patof raconte). En '77 et '78, l'idée de faire évoluer le personnage de Monsieur Tranquille sans Patof fut à proprement dit un échec et marqua et la fin de Tranquille... et de Patof à la télévision!
Je vous offre un petit retour arrière sur la courte mais fulgurante carrière que connut la plus célèbre de nos têtes de mousse!
Au printemps '77, Monsieur Tranquille décoche un hit avec le simple « Madame Thibault »!
Monsieur Tranquille aura sa propre série de bande dessinée chez les Éditions Héritage, illustrée par Henri Desclez.
En fin d'année, « Madame Thibault » se classe parmi les 100 succès du Palmarès Radiomutuel de 1977!
Promotion des albums de M. Tranquille et d'Eugène issus de la nouvelle série « Monsieur Tranquille » (1977-1978).
Pour la rentrée '78, on annonce la nouvelle série « Le monde de Monsieur Tranquille », mettant en vedette le comédien Yvon Dufour...
Le seul souvenir discographique de cette très courte série demeure un 45 tours qui constitue tout au plus, une rareté!
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Journal des vedettes, 4 octobre 1975 > Adieu M. Polpon (suite)
Voici tel que promis, la première partie du numéro spécial du Journal des vedettes consacré à Gilbert Chénier. La deuxième partie à venir.
Journal des vedettes, 4 octobre 1975 > Adieu M. Polpon
GILBERT CHÉNIER n'est plus. Le Monsieur Polpon que les enfants aimaient tant s'est éteint à 39 ans samedi le 20 septembre dernier. Il était malade depuis un certain temps mais avait réussi à reprendre ses activités.
Transporté d'urgence à l'hôpital Reine-Élizabeth au cours de la semaine pour des troubles hépatiques graves, il devait succomber peu de temps après.
Les jeunes tout particulièrement le regretteront. Car même s'il n'avait pas le rôle titre dans l'émission de Patof, il reste qu'il en était le pivot et on peut dire sans exagérer qu'il avait réussi à faire de son rôle secondaire le personnage le plus important de Patofville.
Les non-sens amusaient surtout Gilbert Chénier. On le sentait incapable de réprimer son fameux rire facile, lorsqu'il se trouvait dans des situations comme celle-ci. Sa bonne humeur était tellement communicative que finalement les acteurs s'amusaient autant que les enfants présents à l'émission
Les décors de carton pâte étaient son domaine, sa vie, son royaume. Faire vivre des objets inertes, insensés faisait sa joie. Il vivait de rêve et communiquait l'amour de son univers à qui savait le suivre.
Monsieur Polpon dans ses démêlés avec le chien Boulik... Il savait y mettre tant de naturel qu'on finissait presque par croire en l'authenticité de ce chien lui donnant la réplique. Il adorait d'ailleurs ces personnages farfelus au possible qui lui procuraient l'occasion de donner la pleine mesure de son immense talent.
Les accoutrements font partie intégrante de la comédie. il fallait entendre rire les petits lorsqu'il paraissait sur scène avec des costumes de ce genre. « Anything for a laugh » (n'importe quoi pour un rire) dit de la tradition américaine du rire, Chénier ne reculait devant rien...
Édité : 21 décembre 2013 4:37 AM
TOUT sur Patof!
Voici les photos promises et non censurées! Ce sont les étapes expliquant la transformation de Jacques Desrosiers en « Patof »!
Palmarès > Idole instantanée
Des premiers pas jusqu'à l'or, Le Petit Journal nous relate l'histoire d'un « Success Story » bien québécois...
En 1973, après deux disques d'or, comme le succès n'arrive jamais seul, certains journalistes feront mystérieusement passer Patof de merveille à paria... C'est un dossier à suivre!
Les souliers Patof!
Eh bien non, ce n'était pas un mythe!!! Voici enfin une trace des fammeux souliers Patof!!! Les vrais, conçus par les Créations Clonico!
Édité : 15 février 2015 10:33 AM
Carte d'identité
« Mon chum c'est le Capitaine Bonhomme. (...) Je travaille avec lui depuis très longtemps. Nous nous sommes rencontrés à Pékin alors que nos deux cirques se croisaient. Il m'a invité à venir avec lui au Canada et j'ai accepté son invitation. (...) Il me paie en roubles, c'est la monnaie des Russes. Malheureusement ce n'est pas l'argent du Québec et je ne puis rien faire avec ma fortune. Ce ne sont plus des roubles, ce sont des troubles! Toute la différence est dans le "T". »
Nom au complet : Gregor Patof
Adresse : 66e avenue, Bobrouïsk, Sibérie.
Date de naissance : Mi-août, la fête des chats.
Âge : Un clown n'a pas d'âge seulement un gros nez!
Occupation : Clown international.
Couleur préférée : Rouge, comme la place rouge!
Mest préférés : La Patof frite.
Marié ou célibataire : « J'ai bien connu la Comtesse Lisev Payettesky ».
Sport préféré : Le prochain sport national des Russes : le hockey.
Passe-temps : Écouter la musique du grand composteur russe : Nestorev!
Lecture : L'idiot de Dostoyevsky.
Émission de télévision : Capitaine Bonhomme naturellement.
Automobile : Le Patofmobile (un camion bien connu!)
Voyages : « J'ai fait le tour du monde en 80 jours, quatre-vingt fois! »
Disques : Un 45 tours : « Patof Blue » et un microsillon « Patof en Russie ».
Parenté : J'ai un cousin qui est gardien de buts : Ypoignetoute.
Parenté lointaine : Une tante qui est secrétaire : Ellesvite Sursesski!.
Musicien préféré : Un guitariste nommé Yfaitpas Debruit, c'est un Français d'origine Russe.
Plus beau souvenir : Un safari africain avec mon guide : Ytue Touteslesmouches.
Le plus mauvais souvenir : Un safari africain avec un autre guide : Irestepu D'Raid.
Film préféré : Un film de Waltok Disneyevsky : « Les Aristours ».
GOODWILL, Michel. Photo-Vedettes, 23 septembre 1972.
Le Petit Journal, 17 août 1972 / 15 oct 1972 / 4 fév 1973 / 25 mars 1973 > Et ce qui devait arriver arriva...
Avec le succès viennent toujours les critiques! Après la « vague Patof » qui secoua le Québec des enfants en juillet '72, Jacques Desrosiers prit très vite conscience du potentiel de commercialisation du clown. Ayant toujours été insécure et un peu homme d'affaires, Desrosiers s'assura de ne pas laisser aller le filon (comme aurait fait n'importe qui à sa place!). Décidément, Patof arrivait à un bon moment pour connaître un si fulgurant succès auprès des enfants. Mais auprès des adultes et surtout de certains journalistes, c'était différent... Voici quelques découpures extraits du Petit Journal, qui vont d'août 1972 à mars 1973.
La légende de Patof
« Il s'appelait Patof, Gregor de son prénom. Né à Bobrouisk (une petite ville de quatre personnes) dans les steppes blanches de la Sibérie. Il connaissait le froid mieux que personne, lui qui avait été nourri de lait en poudre placé au bout d'un glaçon.
Il en parlait d'ailleurs abondamment à ses petits amis canadiens, eux qui savaient parfaitement ce qu'il voulait dire.
Patof était un enfant de la balle dont le père était clown et la mère, femme de clown. Ils travaillaient tous deux pour le grand cirque de Moscou et pratiquaient leur métier avec brio... Mais Gregor devait perdre ses parents rapidement. Son père, tout d'abord, alors qu'il n'avait que six ans. Sa mère plus tard. Celle-ci devait l'abandonner après être morte de rire en apercevant une femme à barbe russe.
Le petit Patof, désormais orphelin de père et de mère, devait rester encore un bon moment avec le cirque de Moscou où il pratiquait tous les métiers : prendre soin des animaux, cirer les bottes des chevaux, tailler les défenses des éléphants et les moustaches des lions, dessiner des taches sur le dos des léopards, etc...
Mais dans ce milieu, tout lui rappelait ses parents et c'est pourquoi il prit la décision de s'éloigner afin de pouvoir oublier. Cependant, il ne désirait pas trop changer de climat et c'est pourquoi il choisit de venir à Montréal, une ville aussi froide que Moscou.
Dès son arrivée, il sut que c'était dans cette ville qu'il voulait désormais habiter... Comme il lui fallait gagner sa croûte, il eut la chance de rencontrer le capitaine Bonhomme qui, toujours prêt à aider, lui fournit un peu de travail de clown à la télévision.
Désormais, Patof avait réalisé son rêve : faire rire les enfants autant qu'il le pouvait. Mais Patof, s'il s'amusait bien, n'était pas riche. Son salaire lui était versé en roubles et il devait constamment dormir à la roulotte du capitaine pour être en mesure d'arriver. De plus, il devait s'occuper des animaux, faire le ménage, etc... Il avait tellement peu d'argent qu'il ne parvenait pas à se faire couper les cheveux ni à se payer un nouveau costume...
Quand on lui disait de faire valoir ses droits, Gregor répondait simplement qu'il ne comprenait pas ce qu'on lui disait, qu'il se sentait heureux.
Cependant, il continuait constamment à rêver à voix haute en exprimant son souhait de pouvoir aller jouer au cirque de Moscou six mois par année et revenir passer l'autre six mois à Montréal. De plus son voeu le plus cher était de mourir sur scène comme son père l'avait fait... Et puis, aussi, comme il aurait voulu voyager, être présent dans tous les grands cirques du monde... »1
1. RICHARD, Pierre. 25 ans de télévision au Québec. Montréal, Les Éditions Québécor, 1986.